L'orphelinat
&
Critiques élogieuses dans la presse spécialisée, coup de cœur l’an dernier pour Le Labyrinthe de Pan et qui avait adoré Hellboy, il n’en fallait pas plus pour nous attirer vers les salles obscures pour contempler la nouvelle production Del Toro. Grand bien nous en a pris.
Une jeune femme revient, avec mari et enfant, dans l’orphelinat de son enfance avec le projet d’y fonder un centre d’accueil pour enfants handicapés. La vie de la famille s’organise paisiblement, entre les rêves d’une mère et les amis imaginaires d’un enfant en proie à la solitude, jusqu’au jour de l’inauguration et de la disparition de l’enfant…
Un peu à la manière du Labyrinthe, L’Orphelinat commence dans un contexte tout à fait réel pour nous emmener petit à petit vers une autre réalité, fantasmée par une héroïne désespérée. Tout au long du film, réel et imaginaire s’entrecroisent sans jamais laisser au spectateur le moyen d’en concevoir une frontière.
Le jeu des acteurs (peu connus) est très bon, tout en nuances ; la tension est constante et très bien dosée ; les effets sont discrets mais particulièrement efficaces ; bref, le film use sans abuser des éléments typiques du genre avec une intelligence qui permet au spectateur de s’impliquer émotionnellement jusqu’à la dernière minute.